Composée de bulletins électoraux récupérés aux dernières élections européennes, cette veste en papier mâché est plus qu’un simple vêtement. Elle est une toile vivante de la démocratie, une cartographie des promesses tissées ensemble, cousues les unes aux autres. Chaque morceau de papier raconte l’histoire d’un candidat, d’un parti, d’une vision pour l’Europe. Les couleurs vives et les visages imprimés forment une mosaïque de voix, reflétant la multitude de choix auxquels l’électorat européen a été confronté.Au-delà de son apparence visuelle, la "Veste Européenne" raconte aussi une autre histoire : celle du papier, de la matière fragile et éphémère qui sert de support à ces promesses politiques. Et le paradoxe de notre époque. Des documents créés pour être lus, réfléchis et finalement jetés sont ici récupérés, transformés, donnant naissance à une œuvre qui questionne notre rapport à la politique et à l'environnement. Que reste-t-il de ces promesses une fois les élections passées, une fois le papier froissé et les bulletins oubliés ?
Sommes-nous vraiment prêts à "porter" les conséquences de nos choix politiques ? Et quelle est la véritable conscience écologique de ceux qui se disent défenseurs de la planète, mais qui laissent derrière eux des montagnes de déchets papier après chaque campagne ?
La "Veste Européenne" invite à une introspection. Elle nous rappelle que chaque acte, chaque vote, chaque morceau de papier a un impact, et qu'il est de notre responsabilité collective de veiller à ce que ces impacts soient positifs, durables et conscients.
La "Veste Européenne" se veut un miroir de nos contradictions et de nos espoirs partagés, mais aussi une invitation à réfléchir sur la durabilité de nos engagements. En choisissant de redonner vie à ces fragments de papier, j’interroge notre rapport à la politique, à l'écologie, et à la manière dont nous habillons nos idéaux.
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